Après la faillite du secteur professionnel, on pensait le club reparti sur de bonnes bases, notamment avec la brillante promotion dès la première saison et l’excellente 7ème place en LNB (ou Challenge League si vous préférez) l’an passé. Malheureusement, les mauvaises habitudes refont leurs apparitions : le club traverse à nouveau une crise.
N’ayons pas peur des mots, ce début de saison est totalement raté et, à défaut de viser une très hypothétique seconde ou quatrième place selon l’humeur des dirigeants, nous risquons bien de vivre, au mieux une année de transition ou au pire de lutter contre la relégation.
A force de clamer partout haut et fort que « nous sommes un petit club », force est de constater que nous le sommes devenus : 13ème au classement, 900 spectateurs plus que généreusement comptés pour le dernier match à la Praille face à Delémont. Comment en est-on arrivé là ?
Des finances misérables
Si le club arrive à trouver quelques sponsors, publicités autour du terrain, sur les maillots ou encore soutien au mouvement junior, des partenaires capables de financer un secteur professionnel avec pour objectif la promotion se font toujours attendre.
De nos jours, l’envoi d’une plaquette publicitaire aussi réussie soit-elle ne suffit pas. On ne démarche pas ici le voisin qui est directeur d’une PME ou des connaissances personnelles ou professionnelles. Il s’agit de vendre le club, un concept, un projet avec une vision à 5 ans au moins. Il faut démarcher personnellement les entreprises, relancer les gens, les convaincre, etc. L’éternel « Nous somme un petit club » ne risque pas de les attirer.
De plus qu’en est-il de la transparence si chère à notre Président ? S'il refuse de montrer les comptes au futur partenaire comme il refuse de les montrer aux supporters, et compte tenu du lourd passé du club à ce niveau (sauf 1-2 exceptions, 25 ans de profiteurs à la tête de notre club sans parler de la faillite de 2005), pas étonnant que personne ne veuille s’engager.
La vente du club
Le Président aurait reçu 24 offres de reprise du club et pas une de valable ? Difficile à croire mais encore une fois la transparence ne nous permet pas de faire notre propre opinion.
A noter que selon la Tribune de Genève, le Servette serait à vendre pour... 15 millions !! Affirmation à ce jour non confirmée ou démentie par le club.
Autre rumeur : le club serait cédé au cours de l’Assemblée générale devant avoir lieu courant novembre. A qui ? A des investisseurs voulant rester en retrait et donc ne pas être connus... Du déjà vu en somme...
L’argent d’Esteban
On ne sait toujours rien du transfert d’Esteban à Rennes. Transparence, transparence... Pourtant, si le club a effectivement encaissé plusieurs millions (4 ?), pourquoi ne pas investir cet argent sur trois ans afin de monter une équipe plus compétitive et ainsi attirer les regards et les sponsors ? Sinon peut être que le club n’a pas touché ces fameux millions au quel cas le joueur aurait donc été bradé. Nous en sommes malheureusement réduits à des spéculations.
Des renforts ? Ah bon ?
Pour l’instant, les quatre arrivées de l’été annoncées comme des renforts n’en sont pas. Nous éviterons de nous acharner sur eux à travers des critiques individuelles. Par contre, il est clair que cela a mis à mal la cohésion de l’équipe sur le terrain, ceci découlant probablement de ce qui se passe dans les vestiaires.
En effet, quelle serait votre réaction si vous travaillez du matin au soir, vous vous entraînez en fin de journée pour finalement vous appercevoir que des pros vous prennent votre place de titulaire en étant, sinon plus mauvais, en tous cas pas meilleur que vous ?
Le staff technique a fait avec le budget à disposition mais alors dans ce cas, pourquoi ne pas avoir gardé un Wissam malgré l’augmentation demandée ? Et Besseyre ?
L’équipe
Si le coaching en cours de match de Jean-Michel Aeby est pour le moins bizarre et très contesté sur le forum, il faut rappeler que les titulaires commençant la partie sont eux choisis en collaboration avec Sébastien Fournier. Un homme seul peut faire des erreurs, mais nous ne comprenons pas comment certains joueurs peuvent encore être titulaires sachant la direction bicéphale lors du choix de l’équipe devant commencer les rencontres.
De plus, le principe qui veut que ceux qui se donnent à l’entraînement sont récompensés par une titularisation montre clairement ses limites. D’autant que tous les joueurs ne sont pas tous logés à la même enseigne entre les pros, semi-pros et amateurs.
Communication
Comme écrit dans l’introduction, à force de répéter que « nous sommes un petit club », cela a provoqué le désintérêt des sponsors pour un club sans ambition. Ceci n’est pas la moindre des erreurs de communication doit voici une liste non exhaustive, la plupart du temps l’oeuvre de notre Président.
- Silence complet sur ce que le transfert d’Esteban a rapporté au club.
- Traiter les supporters (au sens large du terme) de « charlatans de bistrot » ou encore les Genevois de « pire public du monde ».
- Mépris général face aux critiques du public.
- Guéguerre continuelle avec les supporters les plus fidèles du virage Nord.
- 97% d’augmentation des abonnements et billets.
- Comparaison trompeuse avec les autres clubs de Challenge League pour justifier l’augmentation ci-dessus. Ou comment prendre les gens pour des cons...
- Le tout en affirmant que Servette vise la... 4ème place à la fin du présent championnat !
- La campagne d’abonnement étant un échec, dans une interview accordée à la Tribune de Genève juste avant l’ouverture de la saison, Jean-Michel Aeby (sur consigne du club ?) annonce qu’il vise la seconde place.
- Quelques jours avant la publication de cette même interview, le Président aurait déclaré au cours d’une réunion avec le Club des 100 que la promotion ne serait pas avant plusieurs années...
- En pleine période de vacances, plus de 2158 curieux assistent à un fiasco pour le premier match face à Kriens.
- Conséquence de ce tout qui précède : selon nos sources, il y aurait un tiers d’abonnés en moins par rapport à la saison passée.
- Deux lignes sur le site internet pour annoncer le nouveau maillot.
- Rien concernant le nouveau sponsor sur ce même maillot.
Les bénévoles
C’est au nombre de spectateurs mais aussi au nombre de bénévoles que l’on voit la popularité d’un club. Petit à petit ces derniers s’en vont, cédant sous ce que l’on peut appeler la dictature présidentielle. Toute remarque de la part des personnes se dévouant pour le Servette se termine par quelque chose comme : si t’es pas content, casse-toi. Résultat, de plus en plus de personnes sont payées aux buvettes, aux caisses, etc. Pour un club sans le sou, on ne peut pas dire que l’on fasse des économies à ce niveau.
La Fondation du Stade
Un petit rappel pas inutile : avant la construction du nouveau stade, il avait été promis au club que ce dernier jouerait gratuitement à la Praille. En fait il fallait bien une excuse à Jelmoli pour construire un centre commercial...
La Fondation a toujours considéré notre club et ses supporters, au mieux comme une vache à lait, au pire comme un boulet. Dès lors on se demande ce que vient faire une personne de cette dernière au comité... Et si c’était la cause de l’augmentation des prix des entrées ?
L'organisation du club
Nous savons, et le Président ne s'en est d'ailleurs jamais caché, qu'un certain M. Sato gravite autour du club. Par contre nous ne connaissons absolument pas son rôle.
Il est aussi étonnant de voir que pour des raisons d'économies, le Servette a effectué ses deux derniers déplacements à Lausanne (LS en championnat et Stade Lausanne trois jours plus tard en Coupe de Suisse) en minibus. Alors que dans le même temps ou presque, la secrétaire du club partant à la retraite, l'on engage un nouveau secrétaire général provenant d'une banque de la place.
Le Président
Relisez les paragraphes qui précèdent, il y est omniprésent. Communication déficiente, mépris du public, dénigrement des supporters y compris auprès des autres clubs et instances dirigeantes, aucune transparence sauf quand cela l’arrange histoire évidemment de justifier cette dernière, comportement dictatorial à tous les niveaux du club où l’on fait taire toute contestation, les critiques ne manquent pas. Le premier responsable de la situation actuel, c’est lui.
Vinas gère très bien le mouvement junior mais il a clairement montré ses limites par rapport à la première équipe. A notre avis, il est donc temps de séparer le mouvement junior et de remettre les clés du secteur « professionnel » (notez les guillemets) à une ou des personnes plus aptes à diriger le club. La question qui se pose, à qui ? A force de faire le vide autour du Servette, de rabaisser son image, il ne va pas être évident de trouver quelqu’un.
Pour conclure, deux précisions s’imposent.
- Un club de foot n’appartient pas à celui qui paye mais bien à ses supporters !
-Nous ne sommes pas un petit club avec 17 titres de champion, 7 coupes de Suisse et le fameux quadruplé de ’79 !
La rédaction